-->

25 juin 2018

My Bloody Valentine de Christine Détrez

Résultat de recherche d'images pour "my bloody valentine detrez extraits"


My Bloody Valentine de Christine Détrez


Parution le 3 mai 2018
Editions Denöel
192 pages

°°°
Paul n’a pas dérogé à la tradition : passer le mois d’août en Corse, retrouver la villa louée chaque année avec un couple d’amis de longue date, leurs deux fils et Valentine, la petite amie de l’aîné. Mais, cette année, il est venu avec Delphine, sa nouvelle compagne, et ses deux fils adolescents. Joyeuse tribu en apparence qui s’adonne au farniente dans la touffeur de l’été. En apparence seulement, car le terrain est miné pour Delphine. Différence de revenus, de centres d’intérêt, animosité de la toute petite fille de Paul, les souvenirs des étés d’avant avec l’ex planent, et Delphine ne sait pas où poser le pied sans faire de gaffes. Pourtant c’est d’ailleurs que viendra le vrai danger. Valentine a la beauté explosive des adolescentes en fleur. Sexy en diable, elle aimante les regards des garçons et des hommes, bouleversant le fragile équilibre de la maisonnée, jusqu’au drame…

°°°
Ce que j'en pense


Je remercie Jérémy et les éditions Denoël pour leur confiance.

La question qui se pose après ma lecture de My Bloody Valentine est Est-ce que je suis passée à côté de ce livre ? La réponse est un grand oui.

Plusieurs jours après ma lecture, je n'arrive pas à définir avec précision ce qui m'a fait trébucher sur le livre de Christine Détrez. Peut-être est-ce son écriture si particulière qui m'a troublé ou alors le personnage de Delphine qui donne un regard très chargé de (re)sentiments sur l'histoire. Je ne saurais le dire avec exactitude.
Toujours est-il que My Bloody Valentine ne sera (malheureusement ) pas la lecture qui marquera mon année.

Quatre semaines de vacances sur l'île de beauté s'offrent à Delphine, Paul et leurs enfants respectifs. Famille recomposée, ils tâtonnent encore pour trouver leurs marques dans cette nouvelle combinaison familiale qui souffre encore du poids du passé. La fille unique de Paul, Émilie, ne voit plus en Delphine sa professeur de théâtre adorée mais la femme qui a séparé son papa et sa maman.

François et Véronique sont aussi du voyage. Amis depuis l'adolescence, les deux hommes ouvrent grand les bras à ces vacances ensoleillées. Pour leurs femmes, il est difficile d'effacer le fantôme de l'ex, encore bien présente dans les pensées mais dont le nom est tu.

Les ados, eux, ne s’encombrent pas de ces histoires d'adultes. Ils embrassent leurs vacances avec passion et désinvolture. Les barrières sociales tombent pour ne laisser la place qu'à une seule et même tribu de jeunes assoiffés de liberté.

Valentine est le centre de gravité. Tous ont le regard posé sur elle. Qu'il soit direct, détourné, énamouré, impassible, la jeune femme ne laisse personne indifférent.

Je suis restée dans l'attente toute ma lecture. J'attendais le drame, le dénouement, l’élément déclencheur qui allait faire basculer l'histoire dans un tourment impossible à oublier mais il ne s'est rien passé.

Christine Détrez décrypte à sa manière les relations familiales, les émois adolescents et la vie en communauté sans que cela ne donne de sursauts à l'histoire. En définitive, My Bloody Valentine est un roman analytique et non un « thriller » psychologique comme aurait pu le laisser penser la quatrième de couverture.

Je me suis induite en erreur et ma lecture s'en est retrouvée affectée. Pour autant, je ne suis pas sûre que j'aurais pu apprécier pleinement My Bloody Valentine. Le huis clos imposé par l'unique regard de Delphine posée sur ces vacances en meute recomposée m'a empêché de décrypter certaines scènes. J'ai refermé ce livre, déçue et frustrée.


Extrait du livre et notation
"Valentine avec qui chahutaient les garçons, plongeant et se poursuivant dans les vagues avant de s'abattre sur les serviettes, cheveux et rires mêlés, et autour des têtes rapprochées leurs corps dessinaient un soleil. Elle était le cœur incandescent de la rosace, le centre de gravité de leur groupe, sans que personne n'ait eu besoin de le préciser. "

 5

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire