Chère Mrs Bird de A.J Pearce

Chère Mrs Bird de A.J Pearce

Parution le 5 avril 2018

Editions Belfond

360 pages

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Dans la droite lignée du Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates, un premier roman plein de charme et d'humour british, véritable ode à l'amitié, à la générosité et au courage des femmes pendant la Seconde Guerre mondiale.
Londres, 1941.
À vingt-quatre ans, Emmy n'a qu'un rêve : devenir reporter de guerre. Un rêve qui semble sur le point de se réaliser lorsque la jeune femme décroche un poste au London Evening Chronicles. Enfin, Emmy va pouvoir entrer dans le vif du sujet, partir sur le front, se faire un nom au fil de la plume ! Las, c'est un poste d'assistante à la rédaction du magazine féminin Women's Day qui lui est offert.
La mission d'Emmy : répondre aux courriers des lectrices adressés à Mrs Bird, la rédactrice en chef du journal. Mais attention, la terrifiante Mrs Bird est très stricte, et seules les demandes les plus vertueuses se verront offrir une réponse expéditive dans le poussiéreux journal. Un cas de conscience pour la jeune journaliste qui refuse de laisser ses concitoyennes en mal d'amour et de soutien amical, errer dans les limbes en raison du diktat imposé par une vieille conservatrice bon teint. Et Emmy a un plan pour outrepasser l'autorité de Mrs Bird...
Alors que la ville sombre peu à peu sous les bombes, Emmy va mettre sa carrière en jeu pour venir en aide aux femmes restées seules à l'arrière. L'heure de la résistance féminine a sonné !


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Ce que j'en pense

Avant même d'ouvrir mon livre, j'étais conquise par la couverture du roman Chère Mrs Bird. Depuis ma découverte du roman Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates, je suis toujours en quête du livre qui me ravira le cœur comme l'a fait celui de Annie Barrows et Mary-Ann Shaffer.

Chère Mrs Bird est un roman plein de fraîcheur malgré l'environnement très lourd que la seconde guerre fait peser sur l'histoire.

1941
Les bombes ravagent tout sur leur passage, les soldats partent au front pendant que les femmes font face la tête haute aux retombées de la guerre.

Emmy est une pétillante londonienne de 24 ans qui rêve de devenir reporter de guerre. Une petite annonce dans le journal va ouvrir les portes du journaliste à la jeune femme mais ce qu'elle ne savait pas en acceptant le poste, c'est qu'elle n'allait pas courir sur le terrain mais répondre aux courriers de femmes en détresse.

Le magazine féminin Womens Day' est tenu d'une main de fer par Mrs Bird. Intraitable sur la bienséance, Mrs Bird n'accepte de répondre qu'aux lettres qu'elle juge acceptable, lettres qui sont lus au préalable par Emmy.

Si le rêve d'Emmy de devenir journaliste de guerre est tombé aux oubliettes lorsque elle a accepté son poste, son caractère impétueux est lui toujours d'actualité.

Mrs Bird ne veut pas répondre aux lettres qu'elle juge indigne? Qu'à cela ne tienne.
Emmy va usurper l'identité de sa directrice et va répondre aux jeunes femmes qui ont envoyé leurs missives au Womens Day dans l'espoir d'avoir une réponse.

Il faut savoir faire fi de ses préjugés et se venir en aide les uns et les autres, tout particulièrement en temps de guerre. Emmy l'a bien compris et A.J Pearce fait passer le message avec humour et simplicité dans son roman.

Si au départ, j'ai été surprise par le ton résolument moderne donné à l'histoire, je me suis rapidement laissée emporter par l'entrain d'Emmy. Chère Mrs Bird est un roman historique feel-good. La guerre fait rage mais l'humour, les bons sentiments et la positivité mènent un combat de tous les instants pour rester ancré dans l'histoire.

J'ai passé un agréable moment avec le roman d'A.J Pearce qui malgré un lourd sujet a réussi le tour de force de donner à son histoire une tonalité légère.

Je remercie Claire et les éditions Belfond pour leur confiance.

Extrait du livre et notation

"Les journaux, la radio et même les magazines comme le nôtre regorgeaient d’appels au courage, à l’optimisme, à la force d’âme. Ils parlaient de batailles gagnées, d’avancées de troupes. Ils parlaient de garder le moral, de prendre soin de son foyer, de son apparence en attendant le retour des hommes, car c’était pour cela qu’ils se battaient. Il fallait être pomponnée, bien coiffée et ne pas se laisser aller pour montrer à Hitler qu’il ne réussirait pas à nous abattre. Et, en plus d’assurer sur le front domestique après six mois de bombardements, nous attendions de nos lectrices qu’elles gardent sous la main un joli corsage et le tout nouveau rouge à lèvres pour quand leurs hommes revenaient le temps d’une permission. Combien de fois leur disions-nous bravo ? Combien de fois complimentait-on les femmes pour le travail qu’elles accomplissaient ? Leur expliquait-on qu’elles n’avaient pas à tout porter sur leurs épaules ? Que c’était normal de se sentir un peu découragée ?"