Au fond des bois de Karin Slaughter

Lena est flic. Un soir, elle est sauvagement agressée à son domicile. Alors que son mari Jared est touché à la tête, elle perd le contrôle et, prise d’une rage meurtrière, tue tout aussi sauvagement l’un de ses agresseurs.
L’enquête commence, ardue et douloureuse. Ses ramifications rejoignent progressivement celles d’un autre dossier : l’investigation sous couverture menée par Will Trent pour localiser BigWithey, un pédophile proxénète qui domine un trafic d’héroïne depuis son repaire, au fond des bois…

• Au fond des bois de Karin Slaughter
• Parution janvier 2017
• Editions Harper Collins
• 473 pages

     

Avis de Marine

Je remercie Babélio et les éditions Harper Collins pour leur confiance et l'envoi de ce livre.

Au fond des bois est le septième tome de la saga littéraire Will Trent, initialement publiée aux éditions Grasset et Fasquelle.
En apprenant ça, je suis restée assez dubitative. Comment s'immerger dans une lecture où le décor est planté depuis plusieurs tomes déjà et où les personnages ont un passé commun ? J'ai eu ma réponse en lisant le roman. Je vous en parle un peu plus bas. Tout d'abord, parlons un peu de l'histoire.

Léna est mariée avec Jared. Tous deux flics mais à des grades différents, ils semblent avoir quelques difficultés à faire fi de ce petit détail dans leur vie de couple. D'autant plus que Léna, la plus gradée ( et bien plus âgée ) , sort tout juste la tête et le corps d'une très sombre affaire qui lui vaut les honneurs de la part de ses collègues.

Un soir, leur vie va basculer dans l'horreur.

Des hommes armés pénètrent dans leur domicile et font feu. Jared est touché. Léna, prise d'une rage meurtrière s'en prends à ses agresseurs. Jusqu'à ce qu'un autre homme rejoigne la scène de crime et lui fasse signe de se taire et de stopper ses gestes. Le temps que la policière recouvre ses esprits, l'homme qui n'est pas un inconnu pour elle, a quitté les lieux.

A partir de là, Karin Slaughter va écrire plusieurs histoires parallèles qui se frôleront, se croiseront, s’entremêleront. Une qui traitera de l'enquête qui va être menée dans le but de découvrir qui et pourquoi a voulu viser le couple de policier. Une seconde qui suivra Will Trent. Flic sous couverture qui cherche à débusquer un homme dangereux qui a pour grades pédophile et proxénète. Une autre offrira un point de vue non policier au lecteur et apportera un souffle plus dramatique. Je vous laisse découvrir qui en est le narrateur et ce qu'il a à raconter.

Le voile ayant été levé sur l'histoire, je vais maintenant vous donner mon point de vue sur ce thriller.

Au fond des bois est écrit de manière efficace. L'auteure ne fait pas de ronds de jambe avec les mots. Elle ne s'embarrasse pas de descriptions superflues et de détails inutiles. Par contre, elle a un penchant pour les dialogues qui à mon sens ne sont pas toujours très utiles et qui alourdissent de manière conséquente le rythme.

Les personnages semblent bien travaillés. Je dis « semble » car beaucoup de zones d'ombres les entourent ce qui m'a empêché de bien les comprendre. Leur comportement dans Au fond des bois est à n'en pas douter dû aux événements qui se sont déroulés dans les précédents tomes. Ne les ayant pas lu, je n'ai pas pu cerner les protagonistes de ce thriller et je ne regrette. Je suis restée détachée de l'histoire, bien qu'elle soit bien menée et intriguante.

Lors de ma lecture, je suis restée spectatrice des faits et des mots qui se déroulaient sous mes yeux. Le suspens imposé par les intrigues de Karin Slaughter, bien que captivant à sa manière, ne m'a pas emporté comme d'autres livres du genre ont pu le faire. Il m'a manqué les frissons, l'angoisse et les doutes. Ingrédients indispensables pour me faire aimer un roman noir.

Karin Slaughter n'a pas su me convaincre avec son dernier roman mais la lecture d'un de ses one-shot changera certainement mon impression. J'aurais tous les éléments en mains pour apprécier, ou non, ma lecture.



Extrait du livre
  

" Pour certaines personnes, tout était toujours en noir et blanc. Elles croyaient que la vengeance allégeait la douleur, alors qu'elle ne faisait qu'infecter le chagrin.
"

  
Note de Marine