Appelle-moi par ton nom de André Aciman
Parution le 7 février 2018
Editions Grasset
336 pages
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Elio Perlman se souvient de l’été de ses 17 ans, à la fin des années quatre-vingt. Comme tous les ans, ses parents accueillent dans leur maison sur la côte italienne un jeune universitaire censé assister le père d’Elio, éminent professeur de littérature. Cette année l’invité sera Oliver, dont le charme et l’intelligence sautent aux yeux de tous. Au fil des jours qui passent au bord de la piscine, sur le court de tennis et à table où l’on se laisse aller à des joutes verbales enflammées, Elio se sent de plus en plus attiré par Oliver, tout en séduisant Marzia, la voisine. L’adolescent et le jeune professeur de philosophie s’apprivoisent et se fuient tour à tour, puis la confusion cède la place au désir et à la passion. Quand l’été se termine, Oliver repart aux États-Unis, et le père d’Elio lui fait savoir qu’il est loin de désapprouver cette relation singulière…
Quinze ans plus tard, Elio rend visite à Oliver en Nouvelle-Angleterre. Il est nerveux à l’idée de rencontrer la femme et les enfants de ce dernier, mais les deux hommes comprennent finalement que la mémoire transforme tout, même l’histoire d’un premier grand amour. Quelques années plus tard, ils se rendent ensemble à la maison en Italie où ils se sont aimés et évoquent la mémoire du père d’Elio, décédé depuis.
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Quinze ans plus tard, Elio rend visite à Oliver en Nouvelle-Angleterre. Il est nerveux à l’idée de rencontrer la femme et les enfants de ce dernier, mais les deux hommes comprennent finalement que la mémoire transforme tout, même l’histoire d’un premier grand amour. Quelques années plus tard, ils se rendent ensemble à la maison en Italie où ils se sont aimés et évoquent la mémoire du père d’Elio, décédé depuis.
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Ce que j'en pense
Avant de voir une adaptation littéraire au cinéma, j'aime lire l’œuvre qui l'a inspiré.
Quand j'ai entendu parler du film Call me by your name qui suscitait autant d'engouement, j'ai eu envie à mon tour de me laisser tenter.
Je remercie Anna et les éditions Grasset de m'avoir permis de découvrir ce livre.
La suavité qui rythme Appelles-moi par ton nom donne une tonalité particulière à l'histoire.
La chaleur du soleil italien, la délicatesse d'un fruit, l'effleurement de l'eau sur un corps, les sonorités d'une voix. Elio repense avec une certaine nostalgie à cet été qui a marqué l'adolescent qu'il était et qui a forgé l'homme qu'il est devenu.
Sa rencontre avec Oliver, jeune professeur américain va marqué du sceau du désir, de la tentation et des prémices amoureux le jeune garçon d'une manière indélébile.
André Aciman laisse libre court aux pensées sauvages et vagabondes d'Elio. Cette étonnante écriture donne un rythme saccadé au roman qui m'a empêché de m'en imprégner. Les instincts d'un homme attisé par l'envie recouvrent les pages de ce livre pour former une histoire qui sera désirable aux yeux de beaucoup mais qui m'a laissé indifférente.
Appelles-moi par ton nom est un roman qui à n'en pas douter me parlera plus à l'écran. Sa lecture m'a laissé un goût de trop de peu, de frustration. Je me suis perdue dans le méandre des pensées d'Elio sans réussir à me raccrocher à ses souvenirs.
J'ai laissé les mots de l'auteur défiler devant mes yeux en attendant vainement le moment où Elio et Oliver allait me retenir captive de leur relation vaporeuse.
Ma lecture m'a laissé un goût d'inachevé que je comblerais en visionnant l'adaptation cinématographique du livre. Là où les mots n'ont pas réussi à me montrer la beauté de l'histoire écrite par André Aciman, les images le feront. Pour la première fois, je pense qu'un livre est inextricable d'un film pour me permettre d'apprécier l'histoire.
Extrait du livre et notation
"Je devais apprendre à l’éviter, trancher chaque lien, un à un, comme le font les neurochirurgiens quand ils séparent un neurone d’un autre, un désir tourmenté d’un autre ; cesser d’aller dans le jardin, cesser d’épier, cesser d’aller en ville le soir, me sevrer un peu plus chaque jour, comme un drogué – une seconde, une minute, une heure, un jour infesté de sentimentalité après l’autre. C’était possible. Je savais qu’il n’y avait pas d’avenir là-dedans."
C'est vrai que, parfois, certains livres sont plus faciles à comprendre en visuel... ;) Je me souviens que cela m'avait fait ça avec Les Liaisons Dangereuses, au lycée. Je m'étais ennuyée avec le roman (que j'ai relu depuis et beaucoup aimé ^^) et j'avais plutôt bien aimé le film, qui était moins complexe, moins long aussi... Je mettais enfin des visages sur des noms, je comprenais mieux les interactions entre les personnages. ;)
RépondreSupprimerL'histoire de ce roman a l'air assez particulière, cela me fait un peu penser à un Brokeback Mountain à l'italienne, même si j'imagine que c'est un peu plus complexe que ça, quand même... ^^ Je ne sais pas encore si je lirai le livre ou pas... j'hésite, j'hésite... en général, je lis les livres phénomène cinquante ans après tout le monde alors peut-être ne me déciderais-je que l'année prochaine... bref ! Je lis pas mal d'avis pour avoir une idée de ce que recèle ce roman. J'ai donc lu ta chronique avec attention et cela m'a permis d'y voir plus clair... Pourquoi pas ? :) Rien ne vaut l'avis personnel... je me lancerai peut-être un jour prochain.
C'est marrant que tu parles des liaisons dangereuses. On m'a parlé d'une version contemporaine de ce livre publié récemment aux éditions Sarbacane. Il me tente beaucoup !
SupprimerTu arrives à ne pas tomber dans le tourbillon des phénomènes littéraires ? ;)
Si jamais tu te lances dans la lecture de Call me by your name, je serai curieuse de lire ton avis.