Les brumes de Key West de Vanessa Lafaye
Parution le 16 avril 2018/span>
Editions Belfond
406 pages
°°°
°°°
Lors d’un rassemblement du Klu Klux Klan, Alicia Cortez, 96 ans, abat un homme de de sang-froid. Ce crime, elle l’assume et le revendique.
Alicia Cortez quitte Cuba pour fuir un mari violent et trouve refuge en Floride auprès de sa tante, Beatriz. Elle comprend rapidement que celle-ci dirige, non pas un salon de thé, mais une maison close. La belle Alicia trouve petit à petit sa place dans cet univers grâce à son savoir de guérisseuse. Depuis le bateau qui l’a conduite aux États-Unis, la jeune métisse s’est rapprochée de John, ténébreux vétéran qui tient le bar d’à côté.
Mais comment s’aimer dans un pays où le racisme n’a jamais cessé d’être la norme ? Avec l’arrivée du Klu Klux Klan en ville, le drame semble inéluctable.
°°°
Alicia Cortez quitte Cuba pour fuir un mari violent et trouve refuge en Floride auprès de sa tante, Beatriz. Elle comprend rapidement que celle-ci dirige, non pas un salon de thé, mais une maison close. La belle Alicia trouve petit à petit sa place dans cet univers grâce à son savoir de guérisseuse. Depuis le bateau qui l’a conduite aux États-Unis, la jeune métisse s’est rapprochée de John, ténébreux vétéran qui tient le bar d’à côté.
Mais comment s’aimer dans un pays où le racisme n’a jamais cessé d’être la norme ? Avec l’arrivée du Klu Klux Klan en ville, le drame semble inéluctable.
°°°
Ce que j'en pense
Certaines histoires s’imprègnent en nous quand elles nous délivrent leur fin. Les toutes dernières pages d'un roman peuvent à elles seules renverser nos impressions.
Les brumes de Key West compte parmi ces livres...
Vanessa Lafaye s'est inspirée de faits-réels pour écrire Les brumes de Key West. Cette découverte, je ne l'ai faite qu'en tournant les dernières pages mon livre. Elle a donné encore plus d'importance à ma lecture.
En 1993, Alicia Cortez était une dame âgée qui venait de mettre fin à la vie d'un membre du Ku Klux Klan d'une balle dans la poitrine . Pas de justifications, uniquement l'affirmation de sa culpabilité. Pour comprendre les raisons de son geste, il faut retourner dans le temps, à l'époque où Key West allait tomber sous le joug de la prohibition et que le Ku Klux Klan voulait implanter sa doctrine.
En 1919, Alicia fait ses premiers pas à Key West. Bannie de Cuba, la toute jeune femme qu'elle est va devoir apprendre à vivre dans ce lieu hors du temps. Elle va être contrainte à l'émancipation, sa bonne éducation et son métissage ne lui seront pas d'une aide précieuse pour nager dans les eaux troubles de sa nouvelle vie.
Sa rencontre avec John Morales, un vétéran blanc de la première guerre va lui faire vivre les plus beaux instants de sa vie mais aussi les plus sombre.
Au cœur de ce roman, la prohibition et la ségrégation.
Si le premier a été la cause de nombreux déboires, le second a marqué au fer rouge l'histoire.
Les brumes de Key West nous raconte une histoire d'amour entre un homme et une femme mais pas seulement... L'amour que l'on porte à un pays, à sa famille, à nos croyances. Autant de sentiments qui selon l'angle d'approche peuvent prendre des proportions dramatiques comme nous le montre Vanessa Lafaye dans son livre.
Mon intérêt pour cette lecture agréable s'est transformé en quelque chose de beaucoup plus fort quand j'ai pris connaissance du dénouement de l'histoire. Je ne voulais pas croire à ce ce que les mots me révélaient. A compter de ce moment, j'aurais voulu revenir en arrière pour relire avec encore plus d'attention ce roman que je ne suis pas prête d'oublier.
J'ai refermé ce livre avec la gorge nouée et l'envie d'en apprendre plus sur les véritables Alicia et John. Alors que je suis en train d'envisager un voyage à Cuba, je me dis qu'une escale à Key West est nécessaire pour pouvoir refermer ce livre comme il se doit.
Je remercie Claire et les éditions Belfond pour leur confiance. Encore un roman du Cercle Belfond qui m'a conquise.
Extrait du livre et notation
"On ne hait personne, fils. Le Klan n’incite pas à la haine. Souviens-toi bien de cela, car c’est le point essentiel : le bon nègre qui sait rester à sa place et ne cherche pas à s’en éloigner n’a pas meilleur ami que le Klan. Quant aux autres, dit-il en reprenant sa marche, le bras toujours posé sur les épaules de Dwayne, nous leur évitons la déception de voir leurs ambitions contrariées."
Il est dans ma PAL, tu me donnes envie de l'en sortir très très rapidement !
RépondreSupprimer