L'appel du néant de Maxime Chattam
Parution le 2 novembre 2017
Editions Albin Michel
528 pages
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Ludivine Vancker et ses collègues de la section de recherches de Paris enquêtent sur un tueur insaisissable dont les traces ne permettent pas son identification. Lorsque les services secrets français décident de participer à la résolution de l'affaire, les mots tueur en série et terrorisme sont associés.
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Ce que j'en pense
Maxime Chattam fait parti de ces auteurs vers qui je me tourne les yeux fermés ou presque même si je n'ai à ce jour pas encore lu tout ses livres. Après une tentative infructueuse de lire Le coma des mortels, une petite faille dans sa bibliographie, j'ai ouvert son nouveau roman L'appel du néant avec une impatience difficile à contenir. Je sentais que ce roman allait me percuter de plein fouet et je ne me suis pas trompée.
Plusieurs années après les horribles attentats qui ont frappé la France, ma sensibilité en ce qui concerne ce sujet est toujours exacerbée. Je ne pense pas que ce sentiment s'atténuera de si tôt. En écrivant L'appel du néant, Maxime Chattam frappe son pays en plein cœur en le soumettant à une course contre la montre pour enrayer les actions terroristes que des endoctrinés ont mis en marche pour mettre le peuple français à genoux.
Avant de regarder les secondes s'égrainer, il faut remonter le temps et revenir là où tout a commencé pour L'appel du néant.
Quand un corps atrocement mutilé est retrouvé près d'une voie ferrée, Ludivine Vancker et son équipe de la section de recherche de Paris sont appelés sur les lieux. Si en premier lieu, les investigations vont diriger l'enquête vers un vulgaire trafic de drogues, les enquêteurs vont finalement étendre leurs champs de recherches qui vont les mettre sur les pas d'un tueur en série.
L'avancée de l'enquête va mettre en lumière les nombreux corps de métier de la police et de la gendarmerie française qui nous protègent de près ou de loin. Si parfois je me suis perdue dans les dédales des services de l'ordre et de leur hiérarchie, je me suis laissée aller à ma curiosité naturelle en découvrant avec intérêt et parfois avidité les différents corps de métiers et les moyens mis à leur disposition pour progresser dans les nombreuses enquêtes qui ne cessent d'ensevelir leurs bureaux.
Les découvertes de l'équipe de la section de recherche menée par Ludivine Vancker vont les mettre sur la trace d'un combattant aux multiples visages qui a déjà que trop montré de quoi il était capable : le terrorisme.
Quand tueur en série et combattants djihadistes se lient, c'est pour faire planer l'ombre de la mort au dessus de nous.
En écrivant L'appel du néant, Maxime Chattam est sorti du cadre fragile de l'auteur de thrillers très noirs et sanglants qui l'entoure. Je dis fébrile car à plusieurs reprises, il a réussi à sortir de sa zone de sa confort en offrant à ses lecteurs des romans de très hautes factures qui ne répondaient que peu ou pas à ce qui le caractérise.
L'appel du néant est un roman noir très documenté qui après des semaines d'errance littéraire m'a retenu captive de son histoire. Bien qu'il soit le troisième tome de la saga consacrée à Ludivine Vancker, l'auteur ne m'a pas semée sur le chemin des souvenirs bien que quelques rappels des événements passés aient été faits.
J'ai refermé ce livre le souffle court et les pensées agitées. Jusqu'au dernier moment, je ne savais pas quel dénouement Maxime Chattam allait réserver à son histoire. Derrière les mots de l'auteur, j'ai ressenti son besoin de mettre en avant les protecteurs de la France mais aussi celui d'expliquer ce qui se cache derrière cet effrayant mot : terrorisme.
L'appel du néant a assurément la griffe Chattam mais aussi et surtout un message à faire passer. Pour en découvrir la teneur, je vous encourage à découvrir cette histoire parfaitement ficelée qui laissera ses lecteurs hors d'haleine.
Extrait du livre et notation
" - Tu crois qu'ils s'abandonnent totalement, ceux que l'on traque ?
- À Dieu ? Oui. Je pense que pour certains c'est plus facile de vivre ainsi, entièrement soumis, ça les débarrasse de toute responsabilité puisque tout est sa volonté. D'autre s'abandonnent à lui parce qu'ils ne supportent pas qui ils sont et c'est donc un moyen de se nier. Certains parce qu'ils ont peur, parce qu'ils sont terrifiés par la vie, et cela donne un sens à la mort qu'ils se mettent à chérir. Quelques uns sont bêtes, et ils font ce qu'on leur dit. Et ainsi de suite... "
Eh bien tu me donnes envie de le lire !!
RépondreSupprimerJe n'ai toujours pas lu cet auteur et sa bibliographie est tellement dense que je ne sais pas trop par quoi commencer... En tout cas, tu donnes vraimentenvie de tenter celui-ci.
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