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02 novembre 2015

Le Livre des Baltimore de Joël Dicker







JAu printemps 1938, l'Autriche n'est plus un havre de paix pour les juifs. Elise Landau, jeune fille de la bourgeoisie viennoise, est contrainte à l'exil. Elle ne sait rien de l'Angleterre, si ce n'est qu'elle ne s'y plaira pas. Tandis que sa famille attend un improbable visa pour l'Amérique, elle devient domestique dans une grande propriété du Dorset, c'est elle désormais qui polit l'argenterie et sert à table. Au début, tout lui paraît étranger. Elle se fait discrète, dissimule les perles de sa mère sous son uniforme, tait l'humiliation du racisme, du déclassement, l'inquiétude pour les siens et ne parle pas du manuscrit que son père, écrivain de renom, a caché dans son alto. Mais la guerre gronde, le monde change et Elise l'insouciante est forcée de changer à son tour. Elle s'attache aux lieux, s'ouvre aux autres, se fait aimer et provoque même un scandale en dansant avec le fils du maître des lieux lors d'une soirée inoubliable au manoir. Il y a quelque chose d'enchanteur à Tyneford. Elise y apprendra qu'on peut vivre plus d'une vie et que l'on peut aimer plus d'une fois.




  • Le Manoir de Tyneford de Natasha Solomons
  • Parution en avril 2012
  • Editions Calmann-Lévy
  • 450 pages
Avis de Marine

Le manoir de Tyneford fait parti de ces romans qui nous emportent loin de notre quotidien contemporain.
Natasha Solomons emporte son lecteur dans la campagne anglaise du Dorset des années 40.
Printemps 1938, la guerre prend pour cible la communauté juive.
Élise Landau, issue de la bourgeoisie viennoise, se voit contrainte de quitter son pays natal pour rejoindre la côte anglaise. La jeune fille de bonne famille va devoir laisser derrière elle sa famille mais aussi son statut de privilégiée pour devenir domestique au Manoir de Tyneford.

À travers les souvenirs d’Élise, avec en fond, les magnifiques paysages de Tyneford et la guerre qui se profile, nous allons suivre la vie des habitants du manoir.
La jeune Viennoise est contrainte de laisser sa vie d'avant au fond des tiroirs. Un uniforme de servante et des tâches de ménages éreintantes deviennent son quotidien. Sous l’œil vigilant de Mr Wrexham et de Mrs Ellsworth, le majordome et la gouvernante de la maison, Élise va être au service du propriétaire des lieux, Christopher Rivers et de son fils héritier, Kit.
Le quotidien des habitants va pâtir de la guerre. Les Anglais se jette dans la bataille...

L'auteure réussit à faire évoluer ses personnages malgré l'ambiance lourde et changeante. Des liens se tissent, des amitiés et des amour naissent, des drames surgissent...
La vie n'est pas un long fleuve tranquille au Manoir de Tyneford mais on en redemande encore.

Bien que la dernière page soit tournée et que le livre ait trouvé sa place dans la bibliothèque, une partie de moi persiste à vouloir rester là bas...

Extrait du livre  
"Cette nuit, je rêverai de Tyneford House. Dans mon sommeil, je verrai le manoir tel qu'il était en ce premier été. Les églantines autour de la porte de service. Le cheval dans la cour qui grince des dents. L'odeur du magnolia et des embruns. Alors je me réveillerai à l'intérieur de mon rêve. Me revoici Elise. Alice se repose et tout le monde est en vie. J'ai les mains douces et blanches, sans tâches brunes. Debout sur la pelouse, j'écoute l'appel de la mer, le heurt des vagues contre les voiliers de la baie. Je cours vers la plage. Mes pieds s’enfoncent dans les galets, l'eau frappe le rivage. Le soleil brille et il y'a un garçon sur la grève. presque un homme. Un anglais. Ses pieds baignent dans l'écume. Il m'attend là, il sourit toujours, il s’apprête à m'embrasser. J'ai un goût salé sur la langue. Un goût de larmes et de longue traversée. Et par dessus tout cela, j'entends le grondement de la mer."
 Note de Marine
 5

4 commentaires:

  1. Anonyme4/2/16

    Excellente chronique hyper argumentée ! Un plaisir à lire ;)

    Bon à titre personnel, j'ai un bémol sur ce livre je l'ai trouvé moins bon que "La vérité sur l'affaire Harry Québert". Je trouve que c'est trop prévisible par rapport au premier qui jusqu'à quasi la dernière ligne, l'auteur nous tenait en haleine...
    Et puis dans le deuxième, Joël Dicker fait un peu trop dans le cliché... : les pauvres qui veulent devenir riches, les riches qui deviennent pauvres... mouais c'est un peu déjà vu....
    Mais l'ensemble du livre reste très bon, il ne faut juste pas qu'il reste sur ses acquis et cède à la facilité comme beaucoup d'auteurs ont tendance à faire après avoir eu un tel succès !

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    1. Oh merci pour ce compliment qui me touche beaucoup.
      C'est vrai qu'il est un peu moins surprenant que Québert mais pour moi ça a marché du début à la fin. J'en redemande encore! :D

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  2. Cacounette16/2/16

    Comme j'ai aimé ce roman. Comme toi, je ne parviens pas à donner L'adjectif qui le qualifierait au mieux. Un vrai moment de grande littérature!

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    1. Il est parfois frustrant de ne pas pouvoir poser des mots sur nos coups de cœur.

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