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19 janvier 2017

La huitième vie (pour Brilka) de Nino Haratischwili

Couverture 96, tome 1 :  La sixième corde









Géorgie, 1917. Stasia, la fille d'un chocolatier de génie, rêve d'une carrière de danseuse étoile à Paris lorsque, à tout juste dix-sept ans, elle s'éprend de Simon Iachi, premier-lieutenant de la Garde blanche. La révolution qui éclate en octobre contraint les deux amoureux à précipiter leur mariage.

Allemagne, 2006. Niza, l'arrière-petite fille de Stasia, s'est installée à Berlin depuis plusieurs années pour fuir le poids d'un passé familial trop douloureux. Quand Brilka, sa nièce de douze ans, profite d'un voyage à l'Ouest pour fuguer, c'est à elle de la retrouver pour la ramener au pays. À la recherche de son identité, elle entreprend d'écrire, pour elle et pour sa nièce, l'histoire de la famille Iachi sur six générations.

De Londres à Berlin, de Vienne à Tbilissi, de Saint-Pétersbourg à Moscou, le destin romanesque et parfois tragique des membres de cette famille géorgienne s'enchevêtre étroitement à l'histoire du sombre XXe siècle.





  • La huitième vie (pour Brilka) de Nino Haratischwili
  • Parution janvier 2017
  • Editions Piranha
  • 928 pages
     
Avis de Marine

Je remercie Irène et les éditions Piranha, notre nouveau partenaire, pour leur confiance et l'envoi de ce magnifique roman.

La huitième vie n'est pas qu'un roman. C'est une véritable fresque familiale qui nous est conté par Nino Haratischwili.

C'est sur six générations que l'auteure nous fait découvrir l'histoire d'une famille Géorgienne, les Iachi. Tout va commencer grâce à un fabriquant de chocolat, arrière arrière grand père de la narratrice. Cette dernière livre à sa nièce, la magnifique et tragique histoire qui compose le passé de leur famille.

Chaque personnage pilier a son chapitre. Chaque chapitre est composé de mots qui une fois mis ensemble forment des vies qui ont toutes le même point commun, elles sont passionnantes et dégage les délicieuses effluves du chocolat chaud.

Au travers de ces multiples vies qui s’entremêlent et se divisent, Nino Haratischwili aborde avec précisions mais sans longueurs, l'histoire de la Géorgie, un pays que je ne connaissais pas et que j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir grâce au regard de Niza, la narratrice et à l'écriture captivante de l'auteure.

La huitième vie est un roman qui nous fait voyager. Si la Géorgie est le point d'ancrage de cette histoire, on traverse les frontières et les océans en suivant le chemin de vies des membres du clan Iachi.

Simone de Beauvoir a dit « On a pas de chemins tracés d'avance. Le monde n'est plus le même, personne n'y peut rien ; il faut essayer de s'adapter. »

Cette citation illustre à merveille cette fresque familiale de près de mille pages. Ne vous laissez pas effrayer par le nombre de pages que contient La huitième vie. Aucune page n'a été en trop dans ce mémoire générationnel qui saura vous captiver dès la première page et qui continuera à le faire jusqu'au bout.

J'espère que vous oserez vous lancer dans cette magnifique lecture. J'ai fait le choix de rester discrète sur l'histoire et ses personnages car je trouve que la quatrième de couverture en dit déjà beaucoup et que l'intégralité de La huitième vie mérite que le lecteur prenne le temps de le découvrir au fil des mots égrainés par Nino Haratischwili.

La huitième vie a reçu quatre prix littéraires, les droits de traduction ont été achetés par pas moins de huit pays et déjà cent mille exemplaires ont été vendus à travers l'Allemagne. Aujourd'hui dans toutes les librairies françaises, votre exemplaire vous attends pour des heures de lecture passionnantes.


Extrait du livre  

" Le 31 décembre - de l'année 1927 -, les deux soeurs allaient faire des rencontres qui changeraient leur vie pour toujours, la tapisserie de notre histoire allait continuer Brilka, à être tissée, et s'enrichirait de motifs pompeux, carnavalesques, scintillants, mais aussi sombres et menaçants. Peut-être que le destin, cette nuit là, fut attentif à nous pour la première fois, peut-être que sans lui la tapisserie serait restée belle et simple dans ses tons pastels, peut-être que les couleurs soutenues n'y seraient pas entrées, mais peut-être fut-ce tout simplement le hasard qui rassembla ces gens au même endroit ou une humeur de la terre [...]. "
  
Note de Marine
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